jeudi 22 mars 2012

Le don de moelle osseuse

La 7e Semaine nationale française de mobilisation pour le don de moelle osseuse se termine le 25 mars, donc dans trois jours. Il y va de la vie et de la joie de beaucoup de gens, malades et proches. Comme nous le rappelle le communiqué de presse de l'Agence de la biomédecine :
Chaque année, 2 000 personnes sont atteintes de maladies graves du sang, comme les leucémies, les lymphomes, mais aussi d’autres formes de pathologies sanguines moins connues. Aujourd’hui, ces maladies peuvent être soignées par une greffe de moelle osseuse. Chaque donneur de moelle osseuse peut ainsi offrir à un malade une chance supplémentaire de guérison. C’est parce que la compatibilité entre deux individus est très rare que plus les donneurs seront nombreux et plus la probabilité de sauver un malade augmentera.
L'Agence relève du Ministère français de la Santé et a lancé, à cette occasion, une grande opération de recrutement de donneurs. Cette campagne s'appuie sur un site web destiné à nous rendre tous plus conscients du problème et à mieux expliquer ses enjeux. Pour dissiper nos doutes, cette toile aborde les questions essentielles : Tout savoir sur le don, Comment s'effectue ce don, Les idées fausses..., et donne la parole à donneurs, greffés et experts qui apportent des témoignages vidéos, écrits ou sur le mur Facebook de l'Agence.

samedi 10 mars 2012

Métamorphose définitive de Giraud-Moebius

Le dessinateur et scénariste Jean Giraud, dit Moebius, est mort aujourd'hui à l'âge de 73 ans. Hommage.


Du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours lu des BD, des "tebeos", nom castillan traditionnel dérivé du TBO des éditions Buigas, Estivil y Viñas. Je dois cette passion à ma grand-mère Luciana et sa librairie Úbeda, à Ciudad-Rodrigo, où j'ai passé mon enfance et ma première adolescence. Parmi les trésors de la librairie, les "tebeos" étaient particulièrement prisés par mon frère, ma sœur et moi : ils ont été pour nous une première éducation littéraire, artistique et sentimentale, mais surtout, quel plaisir nous avions à les lire ! Il y avait de tout : Astérix et Obélix, Tintin, El Capitán Trueno ou El Jabato, El Botones Sacarino, 13 rue del Percebe, Las Hermanas Gilda, Mortadelo y Filemón, le professeur Franz de Copenhague, Anacleto agente secreto... On en était tellement friands, qu'on les cachait pour les dévorer en solitaire, clandestinement. Voilà pourquoi, le mercredi était le vrai jour de fête : c'était celui de l'arrivée hebdomadaire à la Poste des bédés des éditions Bruguera et Valenciana. Le lieutenant Blueberry, de Giraud et Charlier, faisait partie du paquet de chez Bruguera, tout comme Lucky Lucke, de Morris, et tant d'autres.
Comme toute cette histoire serait longue à décrire, disons simplement que les créations de Gir-Giraud-Moebius nous ont toujours accompagnées le long des années insérées dans d'autres conteneurs : ses albums pour Dargaud ou pour les Humanoïdes Associés, où il venait juste de rééditer, en février 2012, Escale sur Pharagonescia ou Le Garage hermétique ; ses vignettes pour Métal Hurlant, Hara-Kiri ou L'Écho des Savanes...



Page 47 de l'album "Apaches", publié chez Dargaud en 2007, dont le scénario correspond comme d'habitude à Jean-Michel Charlier : c'est une réécriture faite à partir de pages parues dans des albums précédents auxquelles on a ajouté de nombreuses pages, images et textes inédits.

J'avais toujours souhaité dédier un billet de ce blog à Giraud-Moebius. J'y avais surtout pensé lorsque j'avais visité à Paris, le dimanche 31 octobre 2010, l'exposition "Moebius-Transe-forme", organisée par la Fondation Cartier, avec la participation active de l'artiste : c'était la première rétrospective qu'on lui consacrait. On projetait en plus « La Planète Encore », son premier film d'animation (en 3D) en tant que réalisateur.



La Fondation Cartier se trouve 261 Bd. Raspail, dans un bâtiment conçu par Jean Nouvel qui dispose à l'arrière d'un petit jardin rustique, un peu sauvage, avec buvette, qui a été dessiné par Lothar Baumgarten. Nomen omen... Quand on s'appelle comme cela, on risque de devenir paysagiste.
L'exposition permettait de jouir des différentes facettes d'un artiste intarissable qui avait osé aborder avec talent l'Histoire, le western, la fiction futuriste, l'univers onirique ou  psychédélique, l'érotisme... À voir tant de planches et vignettes, tant d'histoires, tant de personnages, tant de détails, tant de méticulosité géniale, on éprouvait toute sorte de réminiscences : Frank Margerin, Henry Moore, Alberto Giacometti, Milo Manara (dans tel visage féminin)...
Le 7 octobre 2010, le Nouvel Observateur divulguait un entretien avec Jean Giraud. Il fallait rendre compte et de l'exposition Cartier et de la publication de la suite des aventures d'Arzak, trente-quatre ans après la première et unique apparition de ce personnage. À la question Vous étiez reconnu sous le pseudonyme de Gir. Pourquoi avoir créé celui de Moebius?, il a répondu :
Le choix de ce pseudonyme a été pour moi une sorte de libération, une clé qui m’a permis d’échapper au système du genre, ensemble de lois implicites que l’on ne peut transgresser que de façon acceptable. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait à travers « Blueberry ». Mais ce n’était alors qu’une manière d’aménager ma prison. Sous le nom de Moebius, un nom emprunté au mathématicien et astronome allemand [August(us) Ferdinand Möbius], je me suis offert la possibilité d’un programme sans limites. Je passais d’un système de commande extérieure —celle d’un univers commercial— à un système de commande intérieure. Cette liberté, il me fallait la conquérir, l’apprivoiser. Quand je travaille sous l’identité de Moebius, je commence toujours par une sorte de jet incontrôlé, que je reprends par la suite. C’est pour moi la seule possibilité d’engendrer une transformation. Je dois me déconnecter de moi-même, entrer dans une sorte de transe. Cette idée a d’ailleurs donné son titre à l’expo de la Fondation Cartier, « Transe-forme ».
Un peu avant, il avait déclaré, dans la même conversation, à propos de l'ambiance chez Pilote lors de Mai 68 :
Quand Mai-68 est arrivé, « Pilote » n’a pas échappé à l’effervescence générale : il fallait qu’il y ait du sang qui coule, même si c’était du sang symbolique. Ça a été terrible, parce que qui s’est retrouvé le bouc émissaire de la situation ? C’était Goscinny, le rédacteur en chef. Dans les numéros de « Pilote » de l’époque, il y a de l’Uderzo (Astérix), du Morris (Lucky Luke), mais aussi du Gébé, Cabu, Fred, Gotlib, Mandryka, soit une drôle de cohabitation. Les « classiques » devaient être inquiets de l’arrivée de ces farfadets qui n’avaient qu’une envie, ébranler les colonnes du temple pour que tout s’écroule. Du côté des « transgressifs », je n’étais pas le dernier à rouspéter. Pourtant, j’étais le traître absolu parce que j’avais un pied dans « Blueberry » et un autre dans Moebius, du délire, de la drogue, de la provocation. Mais je n’avais pas honte, parce que j’étais l’agent actif d’une mutation en train de se produire.
Les images ci-dessous correspondent au catalogue de l'exposition de la Fondation Cartier et à deux photos de l'accès à celle-ci.



Fondation Cartier, Paris.


vendredi 9 mars 2012

Le corps humain en français

Le Corps humain virtuel est un outil d'enseignement proposé sur le site de son éditeur, Québec Amérique. Il permet une navigation interactive et il y est question des différentes composantes de nos anatomies, masculine et féminine : morphologie, squelette, muscles, système nerveux, système lymphatique, système cardiovasculaire, système respiratoire, appareil digestif, appareil urinaire et appareil reproducteur. Le site offre en outre un dictionnaire anatomique.
Voici leur présentation :
Ikonet.com vous invite à explorer l’anatomie du corps humain, de la tête aux pieds et de la peau aux os, avec le Corps humain virtuel. Plus dynamique que des planches anatomiques traditionnelles, le Corps humain virtuel vous permet, grâce à sa fenêtre de navigation interactive, de superposer à votre guise muscles, organes, squelette et autres composantes du corps humain, et d’ainsi visualiser les liens qui les unissent.
Grâce à notre modèle hyperréaliste, découvrez un mode unique d'exploration de l'anatomie humaine. Il suffit de survoler le modèle 3D avec votre curseur pour obtenir le nom exact des différentes structures représentées. Pour en savoir plus, cliquez sur un nom et accédez à sa définition et à un enregistrement audio de sa prononciation dans l’étiquette qui se déploie alors.
Pour plus d’information sur les options de navigation, consultez l’aide du site.

Pour apprendre le vocabulaire du corps d'une manière beaucoup plus simple, avec des exercices à l'appui, vous disposez aussi, par exemple, du site de Thierry Perrot. Cliquez sur le lien pour essayer.